Les bactéries résistantes à des antibiotiques peuvent se propager dans les sols et l’environnement et peuvent transmettre leurs gènes de résistances à d’autres bactéries. Les antibiotiques et les résidus d’antibiotiques, lorsqu’ils se retrouvent dans l’environnement, peuvent perturber les écosystèmes bactériens en favorisant l’apparition de résistances par l’exercice d’une pression de sélection. Bactéries résistantes et résidus d’antibiotiques peuvent se propager à la faune et à la flore locales, et aux nappes phréatiques, augmentant le réservoir de résistance dans l’environnement.
Les professionnels travaillant dans le secteur de l’environnement sont tous confrontés à l'antibiorésistance
Les rejets et effluents des villes, des hôpitaux, des installations agricoles et des industries pharmaceutiques introduisent dans les sols, les cours d’eau et la mer des bactéries résistantes à des antibiotiques, mais aussi des antibiotiques et des résidus d’antibiotiques. Il en est de même avec l'utilisation de fumier ou de boues d’épuration contaminés.
Certains biocides (désinfectants, fongicides, insecticides) peuvent sélectionner des bactéries mutantes résistant à ces biocides mais aussi à certains antibiotiques (sélection des co-résistances).
Des solutions existent pour limiter la diffusion d’antibiotiques et de bactéries résistantes dans l’environnement. En tant que professionnel je peux agir :
Réduire l’utilisation des antibiotiques
Ramener les antibiotiques non utilisés en pharmacie
Traiter et filtrer les eaux usées et les rejets
En agriculture, limiter la contamination des effluents par la biosécurité
Utiliser de manière rationnelle les biocides
Surveiller : mettre en place des programmes de suivi