Les faits
L’hôpital représente 8 à 10% de la consommation d’antibiotiques française chaque année alors que les personnes hospitalisées représentent moins de 2% de la population française.
Le problème
Les patients hospitalisés ont plus de risque de recevoir un ou plusieurs traitements antibiotiques, de développer une infection ou d’être porteurs de bactéries résistantes à des antibiotiques. Ils peuvent transmettre ces bactéries résistantes lors de leur retour à domicile, à leur famille, à leurs animaux ou lors de transfert dans des maisons de retraite ou des centres de rééducation.
Les actions à conduire / conduites / les solutions
- Prévenir les infections.
- Hygiène des mains, notamment avec l’utilisation des produits hydro-alcooliques pour la désinfection des mains (PHA ou SHA), aussi bien par les professionnels de santé que par les personnes soignées.
- Bonnes pratiques de soins, c’est-à-dire ne pratiquer que les soins pertinents, présentant un bénéfice pour le patient, en limitant les risques, en particulier lors de l’utilisation de techniques ou dispositifs invasifs.
- Vaccination des professionnels et des personnes soignées, selon les recommandations nationales (calendrier vaccinal).
- Bien utiliser les antibiotiques lorsqu’ils sont nécessaires : réaliser le bon diagnostic, utiliser les examens complémentaires adéquats, prescrire et administrer le bon antibiotique, adapté au type d’infection, à la bactérie et au patient, à la bonne dose, pour la bonne durée de traitement.
- Disposer de ressources humaines compétentes pour mettre en place les actions efficaces. Cela implique la formation de l’ensemble des professionnels ainsi que le recrutement de spécialistes pour exercer dans les équipes opérationnelles d’hygiène hospitalière, dans les équipes multidisciplinaires en antibiothérapie et en tant que référent en antibiothérapie.
- Concevoir et appliquer un programme d’actions, avec des indicateurs pour suivre la mise en place et l’efficacité des actions.
Surveiller la consommation d’antibiotiques, la fréquence des bactéries résistantes aux antibiotiques et évaluer les pratiques de prévention et de bon usage des antibiotiques. - Développer une stratégie pour réduire le rejet dans l’environnement de résidus d’antibiotiques.