Les mers et les rivières hébergent une multitude de bactéries. Les nappes phréatiques sont impactées dans une moindre mesure.
Les rejets d’effluents des villes, les effluents des hôpitaux, les effluents agricoles et les effluents industriels introduisent dans les cours d’eau, la mer et potentiellement les nappes phréatiques des bactéries résistantes à des antibiotiques, mais aussi des antibiotiques et des résidus d’antibiotiques.
Les sédiments aquatiques peuvent favoriser le transfert de gènes de résistance des bactéries résistantes aux bactéries naturelles. Les antibiotiques et les résidus d’antibiotiques peuvent perturber les microbiomes aquatiques en détruisant certaines bactéries.
L’eau est alors un vecteur et contribue à l’amplification du phénomène dans les territoires
Pour l’homme, l’ingestion d’eau contaminée ou la consommation d’animaux aquatiques ou de fruits de mer contaminés par des bactéries résistantes peuvent entraîner un portage temporaire de bactéries résistantes dans notre tube digestif. Ce portage peut devenir pérenne si notre microbiote est altéré. Les conséquences sur le microbiote humain en cas de consommation ou d’ingestion d’eau ou d’aliments contenant des résidus d’antibiotiques sont actuellement encore difficiles à mesurer.
Des solutions existent pour préserver les mers et les rivières :
- Réduire l’utilisation des antibiotiques en santé humaine et santé animale.
- Ne jamais jeter des médicaments dans les WC ni dans la poubelle.
- Traiter et filtrer les eaux usées avant rejet.
- Adapter les pratiques d’épandage des boues et des lisiers.
- Surveiller : mettre en place des programmes de suivi pour détecter les zones dans le monde à haut risque et cibler les interventions.