Aller au contenu principal

Les solutions

Des solutions existent pour nous permettre
d’inverser la tendance et réduire l’antibiorésistance.

1Éviter les infections et prévenir leur transmission

Des actions peuvent éviter la survenue d’infection et limiter leur transmission : 

En santé humaine

Sensibilisation, vaccination, hygiène des mains, bonnes pratiques d’hygiène corporelle et bucco-dentaire, adoption de mesures de prévention adaptées à l’infection (port de masque, gestion des selles/vomissements…), mesures autour des patients porteurs de bactéries résistantes. 

En santé animale

Sensibilisation des propriétaires, vaccination, biosécurité appliquée aux productions animales (désinfection des tenues et vêtements dédiés, qualité de l’eau de boisson et de l’alimentation, gestion de la densité des populations, réduction des contacts avec les animaux sauvages, adoption de mesures adaptées en cas d’identification d’infection).

2Diminuer les prescriptions inutiles 
d’antibiotiques et bien les utiliser

Uniquement quand ils sont nécessaires et dans les meilleures conditions d’efficacité et de sécurité.

En santé animale la consommation 
d’antibiotiques globale a diminué de 52% entre 2011 et 2022. 

En santé humaine la consommation d’antibiotiques a diminué de 14% entre 2013 et 2023 dans le secteur de ville.

Dans les deux secteurs, les efforts sont poursuivis, notamment sur certaines familles d’antibiotiques. 

En cas d’infection, il faut :

Faire le bon diagnostic, le plus rapidement possible. Il existe pour certaines infections des tests de diagnostic rapide ou d’orientation diagnostique qui permettent par exemple de distinguer une infection bactérienne d’une infection virale et de ne prescrire des antibiotiques qu’en cas d’infection bactérienne.

En cas d’infection bactérienne, et lorsqu’un antibiotique est nécessaire, prendre le bon antibiotique, uniquement sur prescription, à la bonne dose et pour la durée indiquée. L’antibiogramme / la sensibilité de l’antibiotique in vitro aide à prescrire le traitement le plus adapté.

3Diminuer l’exposition aux antibiotiques 
et aux bactéries résistantes 
dans l’environnement 

La première source d’antibiotique dans l’environnement est le rejet par les hommes et les animaux

Comment diminuer les risques ?

Utilisation des
antibiotiques

  • Utiliser les antibiotiques à bon escient.

Destruction des
antibiotiques

  • Ne jamais jeter les antibiotiques non utilisés dans les WC ou dans la poubelle ; les ramener à la pharmacie pour une destruction adaptée. 

Contrôle
des 
effluents

  • Limiter, contrôler et traiter les effluents et rejets des industries pharmaceutiques, les rejets des hôpitaux, des établissements de soin et les rejets domestiques en station d’épuration. Traiter les boues des stations d’épuration avant épandage. Gérer l’épandage et l’irrigation en fonction des pratiques culturales et limiter la pollution aux métaux lourds.  

Limitation des
résidus d’antibiotiques

  • Limiter les résidus d’antibiotique dans le lait et la viande destinée à la consommation. En France et dans l’Union européenne, les animaux élevés pour une consommation alimentaire et ayant dû recevoir un traitement antibiotique ne peuvent être abattus qu’après un délai minimum réglementaire garantissant l’absence de résidus dans la viande.  Les animaux laitiers sont exclus de la production laitière pendant une période règlementaire garantissant l'élimination des résidus d'antibiotique dans le lait. 

Le deuxième facteur favorable au développement de l’antibiorésistance dans l’environnement est l’usage et la présence de biocides qui peuvent favoriser des co-résistances : 

Nettoyer ne nécessite pas nécessairement de désinfecter. En France le CERTIBIOCIDE, certificat individuel pour l'activité d’utilisateur professionnel et de distribution de certains types de produits biocides a pour but un usage raisonné de ces produits. 

4Mobiliser tous les professionnels

de tous les secteurs

  • En partageant les connaissances et les bonnes pratiques dans une logique de réseau.
  • En soutenant la recherche pour développer de nouveaux outils, mesures et interventions en matière de prévention, de diagnostic, d’aide à la décision et de traitement, qu’il s’agisse de nouveaux antibiotiques ou d’alternatives. Développer la recherche inter-secteurs.
  • En s’appuyant sur les structures de référence pour obtenir un conseil, une aide pour optimiser la prise en charge des patients et des animaux. (Exemples : dans le cadre de la santé humaine, en ayant recours par exemple aux centres nationaux de référence pour la résistance aux antibiotiques, centres régionaux en antibiothérapie, centres d’appui pour la prévention des infections associées aux soins ; en santé animale en se référant aux recommandations de bon usage des antibiotiques par filière animale et par affection). Les principales ressources documentaires en santé humaine, animale et environnementale concernant l’antibiorésistance et le bon usage des antibiotiques sont recensées ici.
  • En accompagnant les dynamiques sur les territoires visant à réduire l’introduction d’antibiotiques et de biocides dans le cycle de l’eau, en traitant les eaux usées avant rejet dans l’environnement en propre (notamment industries) ou en garantissant l’acheminement des eaux usées domestiques et des établissements de soin à la station d’épuration, en optimisant le traitement en station d’épuration pour abattre les concentrations et assainir les eaux avant rejet, en maitrisant l’épandage des boues en fonction des pratiques agricoles, en assurant un suivi de l’antibiorésistance dans l’eau, les milieux aquatiques ainsi que sur les sites d’épandage de boues, afin de mieux comprendre les processus et identifier comment réduire les risques.